Ce blog reprend vie à l’occasion du projet de la booktubeuse Opalyne, de consacrer le mois de mars à la littérature féminine et féministe, le 8 mars étant la Journée internationale pour les droits de femmes. Ce projet est intitulé Femini-books et se double d’un challenge annuel du même nom avec un thème par mois.
Hier vous avez visité Mx Cordélia ICI et demain vous visiterez « Par où commencer ? » LA (2 chaînes Youtube).
Pour ma part, je me suis engagée à vous parler de Virginia Woolf, célèbre écrivaine londonienne, féministe et bisexuelle. Comme elle je suis née un 25 janvier et pourtant, je n’avais encore jamais lu d’ouvrage de cette autrice. C’est chose faite.
Une chambre à soi, de Virginia Woolf
Traduit de l’anglais par Clara MALRAUX
Editions 10/18
Collection : Littérature étrangère
Genre : Essai
Date de parution : 16/05/2001
176 pages
Présentation éditeur :
« Bravant les conventions avec une irritation voilée d’ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu’à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi.
« Pourquoi un sexe est-il si prospère et l’autre si pauvre ? Quel est l’effet de la pauvreté sur le roman ? » Virginia Woolf »
Biographie de Virginia Woolf :
Dates :
- 1882 : naissance le 25 janvier d’Adeline Virginia Stephen, fille de Leslie Stephen, écrivain, et de Julia Duckworth.
- 1895 : mort de sa mère ; première période dépressive.
- 1897 : mort de sa demi-sœur Stella Duckworth.
- 1904 : mort de son père ; deuxième dépression.
- 1906 : mort de Thoby, son frère aîné, à 26 ans.
- 1912 : épouse Leonard Woolf.
- 1913 : tentative de suicide.
- 1915 : Leonard l’emmène vivre à la campagne. Parution de son premier roman, « La Traversée des apparences ».
- 1924 : retour à Londres. Début de sa relation avec Vita Sackville-West.
- 1925 : grand succès à la parution de Mrs Dalloway.
- 1929 : publication d’ Une chambre à soi, puis des « Vagues » en 1931, et des « Années » en 1937.
- 1941 : termine l’écriture d’Entre les actes, son dernier roman, et se suicide le 28 mars.
Née dans un milieu cultivé de la haute société londonienne, elle subit les agressions sexuelle de ses demi-frères, nés d’un premier mariage de sa mère. Sa mère meurt lorsqu’elle a 13 ans et son père lorsqu’elle en a 22 ce qui entraîne sa première dépression et son bref internement.
Elle s’installe alors avec ses frères Thoby, et Adiran et sa sœur Vanessa au 46, Gordon Square dans la quartier de Bloomsbury à Londres. Les réunions qu’ils organisent seront le point de départ d’un groupe d’intellectuels, écrivains, artistes et penseurs , qui sera donc appelé le groupe de Bloomsbury. Elle fait la connaissance au sein de ce groupe de Leonard Woolf avec qui elle se mariera en 1912. Elle fonde avec lui en 1917 la maison d’édition Hogarth Press qui publie la plupart de ses œuvres.
Virginia Woolf était bisexuelle, elle aura une longue liaison avec Vita Sackville-West, écrivaine et bisexuelle comme elle, et elles resteront amies après la fin de leur liaison.
Elle se suicide le 28 mars 1941en se jetant dans la rivière Ouse, les poches pleines de cailloux.
Virginia Woolf a très tôt souhaité être écrivaine et elle a la pleine conscience qu’elle a pu se réaliser grâce à la maison d’édition fondée conjointement avec son mari, ce qui l’a affranchit des contraintes liées à la recherche d’un éditeur.
Dans Une chambre à soi, publié en 1929, elle exprime cette profonde conviction que l’état de dépendance des femmes, leur manque d’indépendance financière et leur sujétion en tant qu’épouse et mère.les aliènent et empêchent l’expression de leur talent littéraires.
Elle donne de nombreux exemples de cette dépendance tels que l’obligation pour les femmes d’êtres accompagnées d’un universitaire pour pénétrer dans une bibliothèque de l’université.
Elle combat l’idée que les femmes ne peuvent développer le même génie littéraire que les hommes et justifie leur incapacité non pas par une impossibilité intellectuelle mais par l’impossibilité d’être dans une situation qui le leur permette.
Elle résume les conditions minimale d’indépendance d’une femme pour pouvoir écrire par :
– Une chambre à soi (d’où le titre de son essai).
– 500 livres de rente, somme minimale nécessaire pour vivre.
Mon avis :
Autant le fond de ce texte a profondément résonné en moi et je pense qu’il est toujours d’actualité, bien des talents ne pouvant s’épanouir faute de temps et d’argent, ce fait touchant plus particulièrement les femmes dans le mesure où les femmes sont toujours moins bien payées, plus nombreuses dans les populations précaires en encore plus que les hommes responsables de la gestion de la maison et des enfants… Autant j’ai eu beaucoup de mal avec la forme.
J’avoue que je ne connaissais pas du tout les écrits de Virginia Woolf et je m’étais mis en tête que j’allais lire un texte d’un style comparable à celui de Doris Lessing ou Anaïs Nin.
Il n’en est rien. J’ai eu du mal avec la complexité de son écriture et le côté assez lyrique. J’avoue l’avoir même trouvée alambiquée.
Une lecture intéressante donc de par son modernisme, son avant-gardisme mais pour moi très difficile.